«Il est libre d'exprimer son opinion», mais celle-ci équivaut, a-t-elle souligné, à «une recommandation électorale pour un parti qui est surveillé» par le Renseignement intérieur allemand, «car il est soupçonné d'être d'extrême droite» et a déjà «été reconnu» par la justice comme tel. Cette qualification en Allemagne pour un mouvement politique peut justifier une surveillance policière en raison de craintes d'atteinte à l'ordre constitutionnel.
En fin de semaine, Welt and Sonntag, l’édition dominicale du quotidien conservateur libéral Die Welt a publié une tribune croisée dans laquelle le patron de X, SpaceX et Tesla assure que l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) est «la dernière lueur d'espoir» pour l'Allemagne. Il y estime «clairement fausse» sa classification à l'extrême droite. L'homme le plus riche du monde réaffirmait une position déjà exprimée le 20 décembre dans un tweet qui avait créé le malaise dans le pays en pleine campagne pour les élections.
L'AfD est créditée en moyenne de 19% des intentions de vote dans les sondages, solide deuxième derrière l'opposition conservatrice, en tête avec 32%. L'embarras en Allemagne est à la mesure de l'influence grandissante que semble prendre le multimilliardaire sur la future présidence Trump, dans lequel il doit prendre la tête du «Département de l'efficacité gouvernementale». Le 8 novembre, il avait déjà traité le chancelier social-démocrate Olaf Scholz de «fou», dans la foulée de l'éclatement de la coalition gouvernementale.
Et le 20 décembre, après l'attaque à la voiture-bélier contre le marché de Noël de Magdebourg, il l'a qualifié d'«imbécile incompétent» et l'a appelé à démissionner. «La liberté d'expression comprend également les plus grandes absurdités», a jugé à ce propos sa porte-parole Christiane Hoffmann. (AFP)